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Pelletier, Jean-Jacques

La chair disparue

mercredi 11 avril 2012, par webmestre

Les Éditions Alire, Québec, 1998, 672 p.

Tome 1 de la saga Les gestionnaires de l’apocalypse, un thriller socio-politique de longue haleine dont chaque tome est également un commentaire sur l’un ou l’autre aspect de notre époque.

[Liminaire, p. 9]

« Quand le mépris pour la politique se généralise et que la confiance dans les institutions disparaît,
Quand les appartenances se dissolvent et que l’intérêt personnel devient la seule motivation,
Quand l’économie souterraine prolifère et que la débrouillardise est la principale vertu,
Alors une société est prête à tomber entre les mains de toutes les mafias. Le processus est inévitable.
Nous allons civiliser ce processus. Le rationaliser. Nous tenons là une occasion d’enrichissement unique dans l’histoire de l’humanité.
[…]

Leonidas Fogg

p. 161

Toy Factory s’occupait également de transformer une grande partie des ventes illégales, à cause des lois de tel ou tel pays, en transactions parfaitement acceptables : il suffisait de trouver une nombre suffisant d’intermédiaires.

J’aimerais bien citer, ce serait une sorte d’introduction concluante, ou de conclusion introduisante, un passage tiré des dernières pages du dernier volume du dernier titre de la série, La faim de la terre, dont le volume 2 est à lui seul un ouvrage de 831 pages (en excluant les pages liminaires, éditoriales, etc.). On y trouve à la page 826, le passage suivant, lié à une ultime entourloupette que s’offre — avec génie — l’auteur :

— C’est un serial killer, fit Prose en posant son couteau et sa fourchette dans l’assiette. Mais transposé sur le plan de l’humanité. Ce ne sont pas seulement des individus qui sont assassinés, comme on pourrait le croire au début de l’histoire ; c’est l’humanité, c’est toute la planète qui est attaquée par les logiques d’intérêt. Au fond, c’est un roman sur la manipulation, sur l’exploitation de nos vulnérabilités, autant individuelles que collectives.


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