Accueil > Romans et nouvelles > Child, Lee

Child, Lee

Bienvenue à Mother’s Rest

vendredi 22 janvier 2021, par webmestre

Calmann-Lévy, collection « noir » (Make Me, 2015, traduit de l’anglais par Elsa Maggion), 2018, 462 pages.

Les aventures assez lourdes d’un mec qui voyage sans bagages, ni vêtements de rechange. Amateur de douches (on le comprend bien), il décide, dans l’épicerie d’un bled perdu, d’investir dans de nouveaux vêtements, avant que de voyager pendant les quelques 300 pages suivantes du bouquin :

p. 118-210 :

Dans l’épicerie, rien ne semblait avoir changé depuis un demi-siècle hormis les noms de marques et les prix. Il faisait sombre et ça sentait la poussière et la toile humide. Cinq allées étroites étaient bordées de rayons remplis jusqu’au plafond de produits allant des petits outils pour le bois aux paquets de cookies, des bougies aux boîtes de conserve, du papier toilette aux ampoules électriques. Un portant de vêtements de travail attira l’attention de Reacher. Il ne s’était pas changé depuis quatre jours et la présence de Chang l’avait rendu sensible à cette dimension-là. Elle sentait le savon, la peau propre et portait un soupçon de parfum. [...] Il choisit un pantalon et une chemise, des chaussettes, des sous-vêtements et un maillot de corps blanc. Un dollar pièce pour le plus petits articles et moins de quarante au total pour les deux autres. Investissement utile dans l’ensemble. [...] Sous-total : quarante dollars quatre-vingt-dix-huit cents auxquels s’ajoutaient sans doute sept pour-cent de TVA. Montant des dégâts : quarante-trois dollars quatre-vingt-cinq cents.

p. 124

Il déposa ses vêtements neufs sur le lit, ouvrit les emballages plastiques et retira les étiquettes.
— Je devrais peut-être prendre une douche, dit-il.
— Vous en avez pris une il y a deux heures.
[...] Il roula en boule les anciens vêtements et les jeta dans la poubelle.

p. 50

— Il est riche, sans doute. Les gens aussi minces sont riches en général. Nous vivons une époque étrange. Les pauvres sont gros et les riches, minces. On n’a jamais connu ça avant.

p. 276

Sur ce, la future mariée entra [...]. De près, elle irradiait. Elle frôlait la perfection. Soins prénataux, soins postnataux, pédiatres, diététique, études, orthodontie, vacances, université, Master, un fiancé. Ils avaient mis le paquet. Sa chaîne d’assemblage avait très bien fonctionné. Le rêve américain. Résultat spectaculaire. Et elle avait l’air heureuse. Ni du genre idiote qui glousse, ni surexcitée, ni crétine. Juste satisfaite et sereine.