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The Pearl

Anonymes (magazine mensuel)

vendredi 1er août 2014, par webmestre

Book-of-the-Month Club : New York, 1996, 656 p.

The Pearl, A Journal of Facetiæ and Voluptuous Reading était un journal mensuel, apparu à Londres en 1879, puis disparu en décembre 1980. Le mensuel a donc connu 18 numéros. Chacune des parutions, d’environ 30 à 40 pages, réunissait des nouvelles à suivre, des poésies et de courts récits, tous de teneur davantage pornographique qu’érotique. Bien que la page frontispice de cette édition du Book-of-the-Month Club mentionne que le journal a disparu « mystérieusement », il semble plutôt qu’il ait été fermé par les autorités, pour publication d’obscénités.

Je retiens, du ton de l’ouvrage, la façon directe, naturelle et sans fausse pudeur d’approcher la sexualité et d’en discuter. Les protagonistes se disent très franchement ce à quoi ils pensent et se confessent mutuellement ce qu’ils ont en tête et le plaisir qu’ils se donnent ou qu’ils pourraient se donner. Cet aspect seul souligne la très nette différence entre la sexualité de l’époque et celle qui nous est offerte aujourd’hui, inavouée, pauvre, muette, réductrice et répétitive. Il semble paradoxal de parler d’ouverture et d’échanges ouverts à l’époque victorienne, qui se caractérisait par l’hypocrisie et un contexte de grande pudeur qui affectait généralement la « bonne société ». Cependant, il est un fait que notre permissivité d’aujourd’hui se manifeste le plus souvent par une sexualité de voyeurs ou une sensualité très égoïste, axée sur la seule satisfaction du mâle et rabaissant la femme à un objet de consommation, un objet de jouissance et de domination par l’homme et au service de la satisfaction de l’homme.

Dans la grande majorité des nouvelles réunies dans ce recueil, la femme s’exprime et prend des initiatives. Le plaisir féminin y est probablement aussi fort et assumé, sinon plus, que le plaisir masculin. Les femmes baisent, elles ont des orgasmes et elles ne s’en privent pas. Cet aspect nous apporte une perspective rafraîchissante, nourrie par l’originalité des situations qui donnent naissance aux scènes de sexualité explicite, sans que l’âge, le nombre ou le sexe des partenaires ne semble vraiment pris en compte.



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