Accueil > Histoire et romans historiques > Merle, Robert

Merle, Robert

Le Prince que voilà , Fortune de France IV

dimanche 8 avril 2012, par webmestre

Éditions de Fallois (1991), Le Livre de poche, Paris, 1994, 794p.

p. 150

Tant est que je m’ocoucoulais en cette minuscule piécette comme ver à soie en son cocon, y étant bien remparé contre la bise, la froidure et la nuit, et le cœur au surplus gonflé de l’attente de ma bien-aimée et mes membres tout tremblants d’une folle liesse dans le pensement de serrer à la parfin contre moi les suavités de son corps.

p. 190

Et ce disant, il eut tout soudain le pleur au bord du cil. Ce qui fit que, fort chagrin de son déplaisir et moi-même la gorge me nouant, je le pris dans mes bras et lui baisai la joue. À quoi son oeil marron s’éclaira dans le moment même que sa larme coulait sur sa joue, si bien que, riant et pleurant, comme soleil à travers pluie, il me dit : […]

p. 193

Pour moi, il ne m’avait pas échappé que pendant ces dix ans écoulés, Giacomi n’avait eu que Larissa imprimée en son cœur, quels que fussent les humbles cotillons qu’il courut par ailleurs, ne voulant point vivre tout à plein escouillé, mais refusant à toutes mains mariage, dans l’espérance d’avoir Larissa un jour pour épouse, tenant pour rien les désordres antérieurs de la pauvrette, puisqu’ils lui avaient été, dans son opinion, insufflés par les diables et diablotins qui s’étaient mis en elle.

p. 312

— Mon gentilhomme, dit le guillaume sans battre un cil, si je dois être dépêché que ce soit à la chaude et non ès mains du prévôt, lequel me tourmentera avant que de me pendre, ce qui fait un grand embarras, et long, et languissant.

p. 407

— Moussu, j’opine que point n’y alliez du tout ! Qui tient le loup par les oreilles est en grand péril de sa dent ! […]
— Mais, Miroul, dis-je, qui fait la brebis et fuit, le loup le mange !
— Et qui ne le fuit pas est plus vite mangé ! Moussu, attendez sa future dent, si mordre elle doit ! Ne vous jetez pas tout de gob en sa gueule !

p. 442

[…] déposer ledit coffret, lequel, si le lecteur me permet d’en délayer une minute encore l’aperture […].

p. 508

[…] ayant eu vent, je gage, par un certain ligueux gentilhomme, qui entendait bien l’anglais, des adoucissements et des atténuations que ma translation avait introduits en sa harangue […].

p. 510

Si ma remembrance est bonne […]

p. 515

[…] Et qu’avons-nous profité de ce quasi demi-siècle de combats, de sièges, de massacres et de bûchers, sinon que le roi de Navarre est plus fort que jamais, et qu’une grande armée de reîtres allemands menace nos frontières ? […]
— J’en accepte le péril pour la plus grande gloire de l’Eglise catholique, dit le duc, en portant tant haut la crête […]

p. 575

À fouiller ma remembrance, je me ramentus que […]


Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message