Selon le GIEC [1], d’ici 2050, des « dizaines de millions de personnes » s’ajouteront aux victimes de la famine et de 60 à 150 millions de personnes supplémentaires s’ajouteront à celles qui souffrent déjà de pénurie d’eau. En poussant la projection jusqu’en 2080, la pénurie d’eau deviendra un problème de nécessité absolue pour 400 millions de personnes supplémentaires. De fait, parmi les effets du réchauffement climatique, maintenant démontrés par toutes les études scientifiques, l’ampleur des modifications en cours est surprenante :
hausse des températures des cours d’eau et des lacs ;
printemps hâtifs ;
modification du cycle de vie de plusieurs espèces animales, végétales et aquatiques ;
modification des pratiques agricoles ;
élargissement des zones de sécheresse, ainsi que sécheresses plus longues et plus graves ;
agriculture compromise dans les régions arrosées par des cours d’eau alimentés de glaciers Asie, grands fleuves chinois, amérique latine) ;
disparitions des petits glaciers alpins et perte du volume de 30 Ã 70% des autres galciers d’ici 2050 ;
développement acccru des algues et du zooplancton ;
modification des grands écosystèmes dont l’acidification et la stérilisation des océans à mesure que le carbone atmosphérique s’y accumule ;
déclin des coraux dà » au réchauffement des mers ;
relèvement du niveau des océans ;
destruction des mangroves ;
extinction de 20 à 30% des espèces végétales et animales d’ici la fin du siècle (moyennant une hausse du climat moyen de 1,5 à 2,5° C.
arrivée de nouveaux insectes, fréquence accrue des feux et d’événements destructeurs des foêts du nord ;
recul des grandes forêts d’Afrique à cause de la sécheresse et baisse généralisée des rendements agricoles pour ces pays dont l’agriculture est la base économique ;
accroissement des inondations violentes et des tempêtes tropicales ;
vagues de chaleur ; incendies ; canicules extrèmes ;
malnutrition et accroissement des maladies diarrhéiques dà »s au réchauffement de l’eau ;
accroissement des maladies cardio-respiratoires dans toutes les grandes villes ;
Faut-il souligner que les États-Unis, la Chine, la Russie et l’Arabie saoudite ont fait des multiples pressions pour faire atténuer les conclusions du rapport, prolongeant indà »ment la conférence de 14 heures et menant presque à son ajournement ? Heureusement, les constats du volumineux rapport de 1572 pages ont été épargnés. Cependant, les « négociateurs » politiques de ces pays ont réussi à obtenir des concessions importantes dans cet important document qu’est le Résumé à l’intention des décideurs. Les États-Unis et la Chine ont réussi « à faire biffer de la synthèse finale la plupart des données chiffrées et une bonne partie des indices de fiabilité des conclusions. Ils ont aussi obtenu que soit biffée une phrase clé selon laquelle l’Amérique du nord « devrait être localement confrontée à de graves dommages économiques et à des perturbations substantielles de son système socioéconomique et culturel ». Ils ont aussi fait biffer toute référence à l’accroissement prévisible des impacts des ouragans chez eux. » [2]
Voici encore un exemple de dirigeants politiques qui n’hésitent devant aucune manoeuvre pour soumettre les sources d’information ainsi que les médias à leur contrôle. C’est, à mon avis, une attitude irresponsable et criminelle, manifeste de gouvernements dont les dirigeants poliques souhaitent maintenir leurs populations dans l’inconscience et l’ignorance les plus honteuses.