Dès son premier matin à Paris, se liant d’amitié au hasard d’une rencontre avec la mannequin britannique vedette internationale Elizabeth Billingsley (« plus connue sous le nom de Ellie B »), la jeune narratrice, une adolescente de seize ans mal fagottée et cachée sous de fausses lunettes et des extensions dans les cheveux, devient la nouvelle vedette des maisons Channel, Lanvin et Moon.
Bien que le roman s’adresse plus particulièrement à un jeune public (11 ans et plus), l’écriture simple et directe nous transmet un certain sens de l’aventure, du merveilleux et parfois d’exaltation à mesure que l’on accompagne la jeune héroïne dans les développements parallèles de sa personnalité et de son enquête.
Mais en contrepartie — soyons honnête —, et malgré le grand capital de sympathie qui se dégage de l’ensemble et de la jeune héroïne, la lecture est un peu futile. L’histoire, qui de surcroît est parfois un peu embrouillée, repose sur un grand nombre d’invraisemblances.
Le livre se complète agréablement par « Le lexique des top models », « Les références mode de Carina » et « La liste de mes coins de Paris » (décrivant entre autres une « miamlicieuse pâtisserie », p. 429)
p. 36-37
— [...] Axelle, tu est couverte de poils blancs. Je pensais que les terriers ne perdaient pas leurs poils. Es-tu sûre que Halley soit vraiment une pure race ?
— C’est le printemps, Tante V, lui répondis-je en la regardant balayer du revers de la main quelques poils qui s’étaient déposés sur les sièges. Halley est en train de prendre son pelage d’été.
— En voilà au moins une qui a cette présence d’esprit. La plupart des gens ne prennent même pas la peine de changer de garde-robe en changeant de saison.
p. 95-96
— N’exagère pas. Et ne t’inquiète pas, c’est facile, dit-elle d’un air encourageant. Il faut que tu sentes la chaussure. Fais-toi confiance, et tu ne tomberas pas. Regarde, il faut que tu gardes la tête haute, comme ça.
Imperceptiblement, elle tendit le cou, et soudain, par je ne sais quel tour de magie, le résultat était là : son buste s’était immédiatement allongé, et ses jambes avaient l’air encore plus longues.
Je tentai de l’imiter.
— Voilà, comme ça. Maintenant, marche, mais normalement. Non, détends-toi, essaye de marcher naturellement.
Elle me regarda faire quelques pas en rond derrière les portants.
— N’essaye pas de te déhancher ou d’exagérer ta démarche, relâche tout ton corps et laisse tes bras se balancer. Voilà, c’est parfait comme ça. N’essaye pas de savoir ce que ça rend.
p. 249
— Je dois filer à un autre défilé, dit-elle en haussant la voix.
Axelsson, Carina