Pour la première fois de l’histoire humaine, le pôle Nord sera couvert d’eau, cette année 2008. Impensable il y a moins de 50 ans, cette éventualité que les scientifiques ne prévoyaient pas avant l’année 2080-2100, survient très rapidement. Plus rapidement en tout cas que les modèles qui avaient été établis.
Le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), des États-Unis, relève une fonte de 5,26 millions de kilomètres carrés pour la seule année 2007, ce qui atteint presque le record de la fonte de 5,32 millions de kilomètres carrés relevée en 2005. De façon plus concrète, le NSIDC observe que le pôle Nord a perdu plus de 2 millions de kilomètres carrés pour le seul mois d’aoà »t 2008.
Aujurd’hui, la calotte polaire ne représente plus que 40% de sa surface traditionnelle, soit celle qu’elle avait avant l’an 2000.
Pour certains, cela ne va pas assez vite, et je suis convaincu que Stephen Harper, la nuit dans son lit, trépigne d’impatience, espérant une fonte rapide qui assurera une exploitation hâtive des ressources pétrolières offshore, laquelle, plus que les mots, lui permettra d’assurer la suprématie du Canada sur les eaux polaires, contestée par d’autres pays. De fait, le gouvernement Harper annoncait en été 2008 un programme d’une centaine de millions de dollars pour faire le relevé des ressources et du potentiel en pétrole des fonds marins. Il n’est pas le seul à rêver, et en baver la nuit, à une fonte rapide : la Russie dépêche des brise-glaces géants, en plus de sous-marins, pour assurer une présence politique, sans doute... mais pourquoi diable, si ce n’est pour accélérer la fonte, envoie-t-on des brise-glaces géants se balader au pôle Nord ?
Bye bye, ours polaire.
